Prise en charge des cicatrices

Kinésithérapie des cicatrices

1) La cicatrice

La cicatrice est le résultat du processus de cicatrisation. La cicatrisation est le processus biologique de réparation tissulaire qui se met en place après une plaie qu’elle soit d’ordre traumatique ou chirurgicale. Lors de la cicatrisation il y a régénération d’abord du derme puis de l’épiderme. Après cicatrisation la peau est fermée et la peau va maturer.

La cicatrice peut être normale ou pathologique.

a) La cicatrice normale

Une cicatrice considérée comme normale est une cicatrice dont le processus de réparation est normal en temps et en intensité.

b) La cicatrice anormale ou pathologique

Une cicatrice est considérée comme anormale ou pathologique lorsque l’évolution ou en intensité est trop importante. Par exemple les cicatrices de type cheloïdienne. Il y en a 2 : la cicatrice Hypertrophique et la cicatrice Chéloide.

Le point commun entre les 2 sont le fait qu’elles sont toutes les 2 en relief, rouges, sensibles au toucher. On les distingue par le fait que l’hypertrophique ne va jamais quitter la ligne de lésion initiale et n’englobe pas les tissus avoisinants alors que la chéloide va s’étendre en dehors de la lésion et englober les tissus avoisinants.

Les facteurs favorisants la présence de cicatrices cheloïdiennes sont : les facteurs hormonaux , l’âge, la localisation de la lésion, les peaux noires ou asiatiques.

La cicatrice hypertrophique évolue en général en 18 mois à 2 ans. Plus la cicatrice sera en relief, plus l’effondrement (déhiscence) sera importante et la cicatrice large. Il est donc intéressant d’en parler à votre kinésithérapeute spécialisé en cicatrice afin de limiter ce phénomène.

En présence d’une cicatrice chéloïde, un traitement chez un médecin par injection de Kenacort retard peut être conseillée. La chirurgie n’intervient en général qu’en dernier ressort car le risque de récidive est élevé.

Schéma du processus de cicatrisation

2) Les Cicatrices liées à la chirurgie

Qu’elle soit à visée thérapeutique ou esthétique, la chirurgie peut engendrer des cicatrices qui n’évoluent pas comme on le souhaiterait. En effet, certaines cicatrices peuvent devenir adhérentes, rétractiles, hypertrophique, indurée et gêner le bon fonctionnement d’un membre, d’une entité. On s’intéressera ici  à un traitement thérapeutique de la cicatrice visant à limiter ou à supprimer l’inconfort fonctionnel de la cicatrice c’est à dire une impression de tiraillement pouvant bloquer le mouvement et à améliorer également son aspect esthétique. Je ne traiterai pas dans cette partie l’hypertrophie car elle a été vue plus haut.

a) Les cicatrices adhérentes :

Les cicatrices adhérentes se rencontrent lorsque deux plans cicatriciels ont cicatrisés entre eux. Ce sont des cicatrices considérées comme défectueuses qui ont un aspect invaginé. le travail de physiothérapie dermato fonctionnelle visera à venir lever les adhérences par du massage manuel ou avec l’aide de machines. Dans le cas où la kiné ne serait pas suffisante ou infractueuse, une reprise chirurgicale peut avoir lieu avec lipofilling ( injection de graisse) entre les plans cicatriciels pour éviter qu’ils ne cicatrisent entre eux à nouveau.

b) Les cicatrices rétractiles :

Les cicatrices rétractiles sont des cicatrices qui vont attirer la peau saine voisine. Ce sont des cicatrices trop courtes par rapport au besoins cutané qui se présentent sous forme de « cordes » et qui vont gêner le mouvement. On les rencontre principalement lorsque la cicatrice n’est pas orientée  parallèlement par rapport aux lignes de langer. La physiothérapie dermato-fonctionnelle peut aider à regagner de la mobilité. Dans les cas les plus compliqués, une reprise chirurgicale avec plastie en Z peut être indiquée.

3) Pourquoi consulter un kiné spécialisé dans le traitement des cicatrices ?

La kinésithérapie des cicatrices fait partie de la physiothérapie dermato fonctionnelle qui va traiter les pathologies affectant la peau.

Effectuer un travail kinésithérapique sur vos cicatrices est une alternative à la chirurgie car cela peut éviter une reprise chirurgicale ou la minimiser. C’est également complémentaire à la chirurgie car cela permet d’obtenir un résultat fonctionnel complet et également esthétique. Cela permet également d’éviter les complications.

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